Félicité Sede épse Migan (coiffeuse internationale) : « Un coiffeur est comme un médecin »
Félicité Sede Gisèle épouse Migan est coiffeuse. Elle exerce ce métier depuis 1990. ADabou (petite ville située à une cinquantaine de kilomètre d’Abidjan) où elle s’est installée dès le début de sa carrière, Félicité Sede fait office d’une doyenne dans le milieu. A presque 50 ans, l’ancienne élève de l’Institut de beauté abidjanaise (IBA) ne regrette rien. Elle qui a glané de nombreux lauriers tant en Côte d’Ivoire qu’à l’extérieur.
En 24 ans de métier, Félicité Migan a acquis une extraordinaire expérience dans la coiffure. Aujourd’hui, elle est la patronne d’un grand salon qu’elle a ouvert dès sa sortie de l’Institut de beauté abidjanaise en 1990. La quasi-totalité des coiffeuses de la ville Dabou, ont fait leurs premiers pas sous sa coupole. « J’ai formé plusieurs centaines de coiffeuses dans mon salon, elles se retrouvent aujourd’hui soit à Dabou soit à Abidjan. Il y en a même qui sont en Europe et aux Etats-Unis » clame-t-elle avec fierté même si en 24 ans de métier, « tout n’a pas été facile ». Qu’à cela ne tienne. Malgré les difficultés liées à la crise, Migan poursuit sa carrière non sans s’intéresser à bien d’autres affaires. C’est le lieu de le dire, Félicité Migan peut être considéré comme une mémoire vivante de la coiffure. « En 24 ans, je retiens qu’il n’y a vraiment rien de nouveau. Ce qui se fait aujourd’hui, se faisait autrefois, seulement qu’aujourd’hui, les coiffeuses pour faire originale essaient d’y ajouter du génie. En plus avec l’évolution de la technologie et du matériel, le métier est moins compliqué qu’avant » explique-t-elle.
Un talent reconnu au plan national et international
Des lauriers, Félicité Migan en a glané ici et ailleurs. Tout part en 1995, une année au cours de laquelle, sur conseil d’une amie, elle se présente à deux (02) concours “Peigne d’or” et “Peigne Ivoire” à Abidjan. Elle remportera avec brio ces deux compétitions. Devenant ainsi la meilleure coiffeuse de Côte d’Ivoire à cette époque. Mais, l’appétit venant en mangeant, celle qui n’accordait pas une grande importance aux concours visera plus haut. Elle participe en 2001 à un concours mondial organisé en France. Là-bas aussi, la jeune femme venue de Dabou montera sur la plus haute marche du podium. Comme quoi, d’Abidjan, elle finira par inscrire son nom au panthéon mondial des grands noms de la coiffure artistique. « C’est avec beaucoup de fierté que je regarde ces prix. C’est le fruit de mes efforts et de mon savoir-faire. Cela m’encourage. En plus, grâce à ces prix, je suis connue un peu partout dans le monde puisque, c’est sorti dans des magazines à l’extérieur. Aux Etats-Unis, comme en Europe. Grâce à ce que je fais, je n’ai pas de difficultés pour avoir un visa » confie-t-elle avec émotion. Seulement de 2001 à aujourd’hui, Migan n’a plus vraiment donné de ses nouvelles. Elle est restée à Dabou, car dira-t-elle, « cette petite ville m’a tout donné et je préfère y rester. C’est une manière pour moi de prouver ma reconnaissance ».
Ses conseils
Comme conseils, la lauréate du prix de la meilleure tresseuse artistique de 2001demande aux jeunes d’accepter d’apprendre et de se former. « Un coiffeur, c’est comme un médecin. S’il ne connaît pas bien son métier, il peut créer plus de problèmes qu’il n’en solutionne. C’est pourquoi, loin de dormir sur ses lauriers, son rêve est d’ouvrir un centre de formation qui accueillerait les jeunes filles et jeunes hommes désireux de s’adonner à ce métier.
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