Christelle Couaho (actrice): « Nous devons valoriser nos pagnes et nos tresses »
Nous devons valoriser nos pagnes et nos tresses
Comment êtes-vous arrivée au cinéma ?
Comme ça. En tout cas, je n’avais jamais pensé me retrouver dans ce milieu. Tout est une histoire de Dieu car je pense que sans lui rien ne peut se faire.
Parlez-nous du tournage du film Sah Sandra qui vous a révélée.
J’ai été contactée par la maison de production pour le casting à l’issue duquel l’équipe m’a choisie, de manière unanime, pour jouer le rôle principal. Lors du tournage, je n’ai pas eu trop de difficultés parce que le metteur en scène savait bien faire son travail. Il a régné, tout au long du tournage, une ambiance bon enfant entre les membres de l’équipe. On a travaillé dans le calme et le respect mutuel.
Vous sentez-vous star après ce film qui a eu du succès ?
Non pas du tout. Je suis la même Christelle. Néanmoins, je sais que quelque chose a changé dans ma vie parce que je ne passe plus inaperçue. Ce film a été pour beaucoup dans ma vie actuelle.
Que pensez-vous de la mode et de la beauté ?
Ce sont des choses auxquelles nous les femmes, nous nous attachons beaucoup. Cependant, il faut dissocier ces deux choses car ce qui est à la mode n’est pas forcement beau. Ce sont deux réalités totalement différentes. Pour moi, une femme doit être belle. C’est pourquoi, je fais tout pour paraître toujours belle. Quand je suis invitée à un mariage, je ne badine pas avec ma tenue vestimentaire. Si je suis prévenue à temps, je peux me préparer sur un mois.
Pourquoi spécialement lors des mariages ?
Christelle serait-elle à la recherche d’une âme sœur ? Non, ça n’a rien à voir et puis mon cœur a déjà un propriétaire. Ce que je veux dire, c’est que les cérémonies de mariage sont l’un des rares moments où les femmes se retrouvent. Par conséquent, elles se doivent d’être belles. En tout cas moi, à tout moment, je m’arrange pour être toujours belle, mais lors des mariages je me surpasse. .
Que pensez-vous de la coiffure ?
Ecoutez, la coiffure quelle que soit son origine est indispensable pour tout être humain surtout pour nous les femmes car notre beauté commence par la tête. De préférence, je fais plus de tresses que de coiffures modernes parce que les hommes m’apprécient plus avec les tresses.
Que rétorquez-vous à ceux qui pensent que la tresse est dévalorisante ?
Ils font fausse route, car la tresse est notre patrimoine culturel que nous devons préserver absolument. Nous avons assez perdu de valeurs comme ça. Si nous avons encore nos pagnes et nos tresses, nous devons nous battre pour les valoriser.
Est-ce que Christelle Kouaho sait tresser ?
Bien sûr, je suis une grande tresseuse. Mais aujourd’hui je n’ai plus le temps matériel pour le faire comme avant. La tresse n’a pas de secret pour Christelle Sinon la tresse n’a pas de secret pour moi. Je rêve même de créer une boutique pour vendre tout ce qui concerne la tresse.
Pourquoi ne participez-vous pas à Koundan, le festival de tresses africaines ?
Comme je l’ai dit tantôt, c’est un problème de temps. Sinon, je serais la première à m’inscrire à ce festival que je suis depuis son lancement en 2007. Vous ne pouvez pas imaginer ma joie, lorsque Koundan a été lancé.
Un mot à Koundan Mag
J’aime bien les initiatives et je suis disposée à donner un coup de main à cette revue de tresses africaines. Que Dieu vous accompagne.
JB T.
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