VIOL DE MINEURS EN COTE D’IVOIRE
DOULEURS INFINIES ET SILENCIEUSES
Souffrances cachées, vies affectées…des violences faites aux enfants, il en existe de toutes les sortes en Côte d’Ivoire. Comme partout dans le monde. Chaque jour, des enfants en sont victimes. Les actes de pédophilie et toutes les formes de violences sexuelles faites aux enfants tendent à se banaliser. Des actes qui ont de profondes répercussions à court, moyen et long terme sur la santé physique, le développement psychologique, le bien-être tout court de l’enfant, victime. Deux semaines durant, nous nous sommes plongés dans un univers fait de douleurs, de peurs, de pleurs, de souffrances et de reconstruction. Nous avons tenté de comprendre un phénomène, de voir ses tenants et aboutissants. Mais, surtout d’appréhender ce qui est fait pour punir ces crimes. Et, pourquoi pas, l’empêcher de continuer de prospérer. Dans le silence des victimes. Dans l’indifférence des communautés. Dans l’oubli coupable de la puissance publique. Reportage.
Il peut surprendre l’enfant dans chaque coin de la rue, dans son école. Pire, il peut-être tapi près du môme, dans sa propre demeure, dans son propre lit. C’est un mal sans visage. Il peut porter celui du voisin aujourd’hui, demain, c’est celui du frère, du cousin, du père, de l’oncle, ou du parfait inconnu rencontré au mauvais moment et au mauvais endroit. Tel donc un feu de brousse, il consume les victimes. Il les dévaste aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de leur être. « Si tu n’as pas été victime d’un viol dans ton enfance, tu ne peux pas comprendre la douleur que je vis, tu ne peux pas imaginer l’horreur que j’ai vécue ce soir-là ». La fille de K.A a été violée par son beau-frère, un vendredi, en 2007, dans la commune d’Abobo. Elle n’avait que 9 ans. Aujourd’hui, traumatisée et agressive à la vue des hommes, elle a aussi perdu l’usage de la parole. Elle est devenue muette. Sa mère a accepté avec beaucoup de difficultés et d’amertumes de nous expliquer le drame qu’a subi sa fillette ce jour-là. Vêtue d’un boubou en pagne, avec un foulard sur la tête, c’est une femme d’environ 40 ans qui nous parle, les larmes aux yeux. « Il est des souvenirs que nul homme ne veut revivre. Sont de ceux-là, la violence sexuelle. Alors, quand un journaliste vient à fourrer son nez dans ce qui vous est de plus intime et secret, on commence d’abord par s’enfermer. S’il insiste pour comprendre, on s’énerve. S’il persiste avec l’aide d’un proche, la confiance acquise, on s’ouvre à lui, mais avec des larmes ». C’est ce que cette maman a fait quand nous sommes allées la rencontrer pour comprendre ce qui lui est arrivé cette nuit -là. « Je ne pouvais jamais imaginer, l’idée ne pouvait même pas effleurer mon esprit, que le petit-frère à mon mari pouvait me faire ça ou même à sa nièce. Nous lui avons toujours fait confiance. Franchement, il m’a « tuée », confie-t-elle. La tête baissée, elle prend le bout de sa robe pour essuyer ses larmes. « Comme si c’était hier » soupire-t-elle. « Mon mari avait perdu un de ses collègues à Abobo derrière rail. Nous nous y sommes donc rendus pour la veillée funèbre. Si je savais que ce jour-là ma fille allait être violée, je n’allais pas la laisser seule à la maison avec celui qui est devenu cette nuit-là son bourreau. Hélas, c’est déjà fait, que dire ? ». Nous lui faisons comprendre que nous comprenons sa douleur et que notre objectif, c’est de faire parler les victimes, de porter leur cause et leurs douleurs sur la place publique, d’alerter la puissance publique afin que des décisions soient prises pour mettre fin à toutes ces atrocités. A ces crimes qui restent pour la plupart punis. Toujours abattue, elle continue de nous expliquer ce qui s’est passé ce vendredi noir. «C’est vers 2 heures du matin, que nous sommes rentrés à la maison. Toute surprise, nous entendons Mimi en pleurs en ouvrant la porte. Chose que nous avons trouvée bizarre. Alors, nous nous dirigeons vers la chambre où elle a l’habitude de dormir avec son oncle. Surprise, nous avons trouvé notre fille en sang. Mon beau-frère, dans la nature. Traumatisée, la seule phrase qu’elle a prononcée dès qu’elle nous a vus mon mari et moi, [c’est tonton], toute en larmes ». Et plus rien, jusqu’aujourd’hui. Imaginez- vous, tous ces cris et douleurs. Un être sensé et responsable ne peut pas se comporter de la sorte. Nous étions tellement choqués ! Nous nous sommes rendus au Centre hospitalier universitaire (Chu) de Cocody où la petite a reçu des soins intensifs. Nous sommes en Afrique, les choses se sont réglées en famille. Pour l’honneur de ma belle-famille. J’ai été contrainte de garder le silence et le calme malgré les atrocités que mon enfant a subies. J’ai dû affronter des moments durs. Au niveau de ma famille, j’ai été victime de critiques, d’injures…Aujourd’hui, je vis avec ce secret douloureux, ma fille ne parle plus. Malgré tous les moyens utilisés. Mon mari et son frère ne s’adressent plus la parole depuis cet acte. Pire, il a même nié les faits jusqu’à ce jour. S’il dit ne pas être le bourreau, pourquoi avoir donc quitté la maison cette nuit-là, et laissé l’enfant toute seule. Sachant très bien que nous sommes absents. Mais, j’ai foi qu’un jour Dieu me rendra justice… ».
Une mère meurtrie à jamais. Qui, comme d’autres nombreuses mères, dans le silence, l’oubli ou l’indifférence, se bat encore et toujours, comme elle peut. A travers prières et retraites spirituelles… afin que sa fille guérisse et oublie. Si pour cette dame, sa fille a été violée par son oncle, une personne qui a voulu garder l’anonymat raconte qu’il a eu son premier rapport sexuel à l’âge de huit ans. Avec sa tante ! « La sœur cadette de ma mère, quand elle vient d’Europe, passe son séjour à la maison. Et tous les jours, elle me fait des attouchements et introduit des objets dans mon sexe. J’ai essayé de le dire à ma maman, mais elle ne m’a pas cru. Elle m’a plutôt interdit d’en parler». Aujourd’hui, âgé de 18 ans, c’est une personne plus introvertie et moins sociable avec la gent féminine. Ce phénomène prospère parce que les victimes ne sont pas protégées. Certaines choisissent de se taire par peur de représailles. Et si personne ne dénonce, alors, il règne une sorte d’impunité qui ne décourage pas les bourreaux. En dépit de ses conséquences dramatiques, sournoises, la violence sexuelle faite aux enfants se nourrit du silence des victimes. Un silence qui n’est pas pour faciliter la lutte contre un fléau qui mine la société. Anyama, banlieue proche d’Abidjan. C’est là qu’en novembre 2019, la petite Sabine a été violée par des jeunes du quartier. 14 heures Temps universel. Une cour commune un peu délabrée. Comme toutes les cours communes. Un petit couloir. Z. G vit ici. Il témoigne, après quelques palabres. « Mes enfants (parlant de nous), je ne veux plus qu’on revienne sur le passé. Mais comme vous avez effectué le déplacement, je vais vous parler. Un soir j’ai demandé à ma petite-fille d’aller chercher mon repas chez sa tante qui habite à deux pas d’ci. Il était 19h, si j’ai bonne mémoire. Mais, elle a mis du temps pour revenir. Dans mon esprit, la pluie avait ralenti ses pas. Puisque quand, elle partait d’ici, le temps était menaçant. En fait, deux jeunes gens avaient choisi de mettre à exécution un plan macabre dont ma petite-fille allait être la victime ». La voix tremblante et le propos rempli de dégoût, il nous explique que ce jour-là, sa femme était au chevet de sa sœur malade. « Quand ma petite-fille s’en allait donc faire la course dont je l’avais chargée, des jeunes l’ont interceptée et menacée avec un couteau. Ils l’ont traînée dans une bâtisse à l’abandon. A eux deux, ils l’ont violée à tour de rôle. C’est toute en sang qu’elle a été retrouvée et amenée à l’hôpital ». Malgré le temps passé, Z.G n’a pas oublié une seule image de sa nièce quand celle-ci venait d’être, ce soir-là, violée et amenée aux urgences de l’hôpital. Ceux qui ont commis cet acte sont des enfants du quartier. Ils ont été condamnés par la justice. Malgré, les interventions de certaines personnes influentes de notre communauté pour qu’on règle cette affaire à l’amiable. La petite fille, afin d’éviter les regards des autres, est désormais retournée au village. Bien avant, l’on se souvient de la petite Grâce, 3 ans. Elle avait vécu le même calvaire. Malheureusement, elle en est décédée le lendemain, après son évacuation au Chu de Cocody. On n’oublie pas non plus l’histoire bouleversante et dramatique du viol de la fillette d’Adiaké. Alors qu’elle aidait sa mère aux abords du marché à vendre sa bouillie, elle eut envie de se soulager. Quand elle s’est rendue dans la petite broussaille par loin de là où sa mère tenait son petit commerce, elle était loin d’imaginer que son innocence allait être souillée. Elle y croise un homme qui a l’âge de son père. Ce dernier abusa d’elle. Ces exemples ne sont qu’une illustration non exhaustive de la longue liste d’enfants qui vivent au quotidien une douleur sans nom. Elles, comme tous les autres garderont, à vie, les stigmates de cette violence. Des violences qui sont devenues quasi quotidiennes et qui inquiètent.
La guérison physique, le début du processus
L’enfant victime de violences sexuelles vit deux traumatismes. Il y a d’abord les traumatismes physiques causés par la violence de l’acte sexuel sur les organes génitaux de la victime, et ensuite les traumatismes psychologiques, qui sont des blessures morales et mentales. « Sur le plan physique, l’enfant étant à ses premiers âges de développement physique, le traumatisme physique sera encore plus important », affirme Dr Gnalehi A. Pour le spécialiste, « un enfant qui a été violé et qui, dans l’heure qui suit, est amené dans un centre de santé, donne beaucoup plus de chance au médecin d’avoir, après les examens, des cellules en terme de spermatozoïdes, qu’un enfant qui est victime de viol et que l’on examinera une semaine après. C’est pourquoi, nous recommandons l’examen à chaud. L’examen à chaud est fondamental, parce qu’il permet, sur le plan biologique, d’avoir des éléments d’informations à même de confondre éventuellement l’agresseur s’il est appréhendé. Les enfants victimes de viol courent, entre autres risques, les grossesses, les maladies sexuellement transmissibles, des infections comme le VIH, et des germes comme le gonocoque, la syphilis, etc. Il y a d’autres infections comme les infections urinaires fréquentes, des difficultés à marcher ou à s’asseoir, des déchirures, des démangeaisons, des éruptions, des tuméfactions ou des inflammations dans la région génitale/anale, des infections à levures fréquentes. Mon souhait est qu’on parvienne à prendre des textes, pour condamner de façon sévère ceux qui abusent des enfants » conclut-il.
Continuer à vivre malgré tout
Selon un adage, « L’eau qui est versée ne peut être ramassée ». Une fois le viol commis, plus jamais, la vie de la victime ne sera comme avant. Elle sera marquée à jamais, dans son corps et dans son âme. La personne souffre, quand bien même c’est un nombre très restreint de gens qui savent ce qui lui est arrivé. Elle a l’impression que tout le monde la regarde, que tout le monde sait. C’est pourquoi, nous devons leur apporter assistance et secours. Leur faire comprendre que malgré tout, elles méritent de vivre comme tout le monde. Même si la prévention des viols et leur répression sont des défis majeurs auxquels l’Etat doit continuer à faire face avec urgence.
Par Florence Edie
Ce que dit la loi
Selon l’Article 403 du code pénal ivoirien, « constitue un viol, tout acte de pénétration vaginale, anale, buccale ou de quelque nature qu’il soit à but sexuel imposé à autrui sans son consentement en usant d’une partie du corps humain ou d’un objet, par violence, menace, contrainte ou surprise » ou encore, « constitue également un viol, tout acte de pénétration vaginale, anale, buccale ou de quelque nature qu’il soit à but sexuel commis sur un mineur de quinze ans, même avec son consentement ». En Côte d’Ivoire, le viol est puni d’un emprisonnement de 5 à 20 ans. Cependant, des circonstances aggravantes peuvent conduire à un emprisonnement à vie du coupable. L’article 404 du code pénal ivoirien stipule que, « lorsque le viol a entraîné une mutilation ou une infirmité permanente ou la mort de la victime – le viol est puni de l’emprisonnement à vie »
F.E
TOTAL | ||
2018 | FILLE | 10 |
GARÇON | 00 | |
TOTAL | 10 | |
2019 | FILLE | 15 |
GARÇON | 01 | |
TOTAL | 16 | |
EFFECTIF 2019 | 26 |
NB/ Ci-dessus, quelques chiffres des victimes ayant été prises en charge par les soins de l’Ong Dignité et Droits pour les Enfants en Côte d’Ivoire (DDE-CI)
Entretien avec :
Émilienne G. Coulibaly (Directrice exécutif de l’Ong Dignité et Droit pour les enfants en Côte d’Ivoire)
» Nous accompagnons nos victimes au plan juridique »
Créée le 27 Décembre 2011, Dignité et Droits pour les Enfants en Côte d’Ivoire (DDE-CI) est une organisation non gouvernementale à but non lucratif, œuvrant pour la promotion et la protection des droits et du bien-être des enfants en Côte d’Ivoire. Elle a été créée à l’initiative du BICE, Bureau International Catholique de l’Enfant, une organisation laïque de droit français installée en Côte d’Ivoire depuis 1987, dans le cadre de sa politique d’autonomisation de ses actions et programmes en Afrique. DDE-CI est donc membre du réseau BICE dont il est le partenaire opérationnel en Côte d’ivoire.
Pouvez-vous nous parler de votre structure ?
Nous sommes au service de tous les enfants et nous nous occupons avec une attention particulière des enfants vulnérables dont nous défendons l’intérêt et la dignité par une approche Droits et une approche Besoins, tout en mettant l’accent sur leur éducation, leur environnement familial et communautaire ainsi que leur capacité de résilience. DDE-CI inscrit ses interventions dans le cadre de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’Enfant (CDE) et dans le cadre de la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant (CADBE).
Combien de membres à votre actif ?
DDE-CI regroupe une vingtaine de membres actifs dont des personnes morales que physiques, dévouées à la cause des enfants et engagées dans les problématiques de droit et de protection des enfants.
Notre organisation œuvre pour un environnement protecteur et une culture de protection des enfants en particulier des plus vulnérables, les enfants en rupture familiale et sociale, victimes de violence d’abus et d’exploitation, de la guerre, de la drogue, de la prostitution, de la maltraitance, de l’exploitation, de la traite, les enfants en contact avec le système judiciaire, les enfants en situation de handicap.
Quelles sont vos stratégiques?
Côté stratégie, nous travaillons sur quatre axes précis. A savoir : Les actions directes par une approche holistique de la situation des enfants victimes de toutes formes de violation de leurs droits ; le plaidoyer pour un environnement protecteur des enfants ; la mobilisation sociale et communautaire pour l’avènement d’une culture de protection des enfants et le renforcement des capacités et la mise en réseau des acteurs.
Les missions assignées
Notre structure cherche en Côte d’Ivoire à mobiliser la société civile et plus particulièrement à influer sur les politiques sociales de l’enfance en vue de servir l’intérêt supérieur de l’enfant. Notre cible :
– Les enfants en situation de vulnérabilité ;
– Les enfants victimes de violence, de maltraitance et d’abus ;
– Les enfants avec la loi et/ou privés de liberté ;
– Les enfants victimes d’exploitation économique, sexuelle et de traite ;
– Les enfants vivant avec un handicap.
(…)
Pour le développement de ces axes stratégiques, nous mettons en œuvre actuellement trois programmes :
-Le Programme ESB (Enfant sans barreaux) pour la promotion de la justice restauratrice (Assistance aux enfants en contact avec le système judiciaire) ;
– Le programme EHA: Appui aux Droits fondamentaux et à l’inclusion des enfants en situation de handicap ;
l est à souligner que ce programme regroupe deux projets que sont : Le projet Education et Sport dont le thème est : « Malgré le handicap, nous sommes tous des enfants ». Les enfants en situation de handicap sont reconnus, à travers les activités physiques et sportives, comme des personnes à part entière, acceptés dans leur famille, intégrés dans la vie de la communauté et jouissent de leurs droits fondamentaux. Le Projet d’Appui à l’Inclusion des Enfants et Jeunes en situation de Handicap (PAI/EHA). Avec ce projet, nous travaillons avec 08 OP reparties dans certaines régions de la Côte d’Ivoire. Secundo, Le Programme EVA pour la protection des Enfants Victimes d’Abus, de violence et de maltraitance. Ce programme vise à contribuer au renforcement d’un environnement protecteur en faveur des enfants victimes de violence, de maltraitance, d’abus et d’exploitation.
Comment compter vous mener à bien ces différentes missions ?
Pour mener à bien ses missions, nous disposons pour ses interventions de (03) trois structures d’accueil que sont:
– Le Centre d’Ecoute Pilote d’Adjamé (CEPA), le 24 Novembre 1993 ;
– Le Centre d’Eveil et de Stimulation des Enfants handicapés (CESEH) à Yopougon, créé le 17 Novembre 1997;
– Le Centre Sauvetage pour l’accueil en transit des enfants victimes d’abus et de violences, créé en 1993.
Le Centre de réhabilitation ERB ALOIS regroupe le CESEH et le Centre Sauvetage. Par le biais du Bureau International Catholique de l’Enfance (BICE) présent à Genève et qui dispose du statut consultatif auprès du conseil économique et social de l’ONU, DDE-CI porte auprès de son partenaire, les préoccupations des enfants de Côte d’Ivoire par des contributions aux rapports alternatifs soumis, des communications écrites ou orales et en participant aux dialogues interactifs lors des sessions du conseil des Droits de l’homme, plusieurs ministères et partenaires etc.
Aujourd’hui, vous dirigez un centre de sauvetage pour enfants, cela répond à quoi ?
Le centre sauvetage est un centre de transit des enfants victimes des pires formes de violences et d’abus aux nombres des quels : l’exploitation économique, les violences sexuelles, la négligence, les violences physiques, la traite et l’abandon. A cette liste s’ajoute les enfants migrants qui sont ramenés par l’O.I.M. Ces derniers par contre, demeurent au centre uniquement pour hébergement en attendant leur remise en famille.
A cet effet, dans l’optique d’une gestion fluide et efficiente du processus de prise en charge psychosocial des bénéficiaires du programme EVA au centre sauvetage, plusieurs volets ont été institués.
Ces volets dans leurs spécificités sont complémentaires pour l’encadrement psychosocial des enfants qui transitent au centre sauvetage.
Au nombre de cinq (5), ces volets sont : L’accueil et l’hébergement, l’appui Juridique et judiciaire, les activités socioéducatives, l’Assistance médicale, la recherche, la médiation, la réinsertion et le suivi.
Les survivantes (victimes de viol) passent par toutes les étapes citées ci-dessus. Une fois référencée, au centre sauvetage, un psychologue les entretient deux (02) fois par semaine en vue de surmonter leur traumatisme. Elle bénéficie d’un appui médical par le paiement des consultations et des ordonnances. Durant leur séjour, des médiations sont faites avec les répondants en vue de leur réunification en famille. Une fois celle-ci rendue effective, la survivante réintègre la cellule familiale en s’assurant qu’elle ne soit plus en contact avec l’auteur du viol. Il est à préciser que DDE-CI accompagne au plan juridique les victimes
(…)
Il est à préciser que certaines victimes restent en famille et l’aide leur est apportée. C’est dire que toutes les survivantes ne séjournent pas eu Centre Sauvetage.
Par Florence EDIE
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